La numérisation des tâches dans les entreprises

C’est le sujet de conversation de tout le monde. La réponse expliquerait pourquoi il y a de moins en moins de recrutements et toujours plus de demandeurs d’emploi. De nombreux chiffres préviennent, en effet, sur la révolution numérique et tout ce qu’elle implique, à savoir la robotisation générale des tâches. A-t-on raison de s’inquiéter ?

Un monde en constante évolution

Selon des études statistiques, 10 à 20 % des emplois seraient menacés d’extinction par la robotisation des tâches qu’il y a dans les entreprises quand 50 % subiront un intense changement dans une décennie. S’adapter devient urgent. Tous doivent continuellement assimiler des compétences nouvelles induites dans leurs métiers. Tout un système d’étude et de formation professionnelle s’en voit chamboulé. Une mutation rapide et alarmante qui se fait surtout sentir au niveau de la réforme qui s’opère actuellement dans la formation professionnelle. Selon la réforme, les compétences doivent être innovées en plus du système qui nécessite une évolution permanente. Les mutations technologiques ont ébranlé la notion même de métier. De ce fait, il serait plus correct de former les diplômés à changer de métier et non à les former à ce métier.

Le marché de l’emploi demain

Ce futur marché ne recherchera plus des spécialistes dans leur domaine, mais plutôt des professionnels ayant une capacité d’adaptation élevée. Ces derniers devraient pouvoir intégrer des connaissances très évolutives pour pouvoir s’adapter au changement. Les compétences transversales sont aujourd’hui primordiales pour acquérir l’aptitude à l’adaptation. Parmi les compétences transversales figure la base digitale essentielle et évolutive qui est maintenant devenue une compétence socle.

Le numérique, fléau ou créneau ?

L’opinion est divisée quant aux apports du numérique sur l’emploi. L’a-t-il allégé, simplifié, voire dénaturé, ou l’a-t-il, au contraire, enrichi et complexifié ? En accordant un coup d’œil à notre passé, on remarque que le côté manuel de la saisie des données était extrêmement contraignant. En comparaison, force est de constater que l’avènement des ordinateurs et d’Internet a permis la percée des formalisations mathématiques et de la microéconomie. Tout dépendrait donc finalement de la manière dont on en fait usage.

Dans un monde de plus en plus numérisé, il est normal de s’inquiéter. Mais si elle fait peur, l’avancée technologique ne doit pas pour autant être perçue comme un danger pour l’emploi. Avec du recul, on peut réaliser l’impact positif de cette révolution, comme toute innovation que le monde a connue.

Sandra Hernandez